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Les réorganisations se poursuivent

Le groupe Triskalia a investi 2,5 M€, cette année, dans ses usines d'aliments, notamment, à Plouagat, dans le chargement vrac et le conditionnement thermique.

Après la grande secousse qu'a provoquée l'intégration des usines Evialis dans le réseau coopératif, les rationalisations se poursuivent. Les restructurations laitières rebattent également les cartes.

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Actée en décembre 2013, la création d'Axéréal issue de la fusion d'Epis Centre et d'Agralys après cinq ans d'associations, constitue un groupe de 570 000 t d'aliments pour animaux. Le groupe a restructuré en début d'année ses sites de production en rapatriant les volumes de Limours (Bio), Sarrant et Montargis, sur ses sites de Bonneval (Bio), Bloix, Ladon et Saint-Denis-de-l'Hôtel. Les rapprochements de coopératives, motivés par d'autres enjeux peuvent également avoir des répercussions en nutrition animale. Ainsi, dans l'univers du lait, la fusion de Coralis avec Agrial, à l'automne 2013, fait entrer la coopérative normande dans l'usine de Vern-sur-Seiche aux côtés de son concurrent Cooperl. L'impact en nutrition animale du rapprochement annoncé en septembre de la Cam Laval (fortement engagée avec Triskalia auparavant) et de Terrena est également encore à venir. La Capel de Cahors, groupement de producteurs, a porté sa part de 34 à 50 % dans l'outil Querial, de Gourdon (Lot). Sud-Ouest Aliment (Soal) l'y a rejoint en prenant 35 % des actions, Evialis en gardant 15 %. Soal a également un projet de nouvelle usine d'aliments dans les Landes, en partenariat avec Aqualande, pour fournir l'aquaculture. Car les entreprises continuent à investir. « Le parc industriel français poursuit sa rationalisation, confirme Stéphane Radet, délégué général du Snia. Nous sommes en train de réaliser une enquête dont les résultats complets seront disponibles dans quelques mois. Il est déjà possible d'affirmer que le secteur montre une réelle dynamique des investissements avec de nouvelles usines, mais surtout les rénovations et les extensions des sites de production sur les axes qualité et sécurité. Sans oublier l'optimisation de la logistique. »

A la recherche de la valeur ajoutée

75 M€ sur cinq ans, c'est par exemple le montant des investissements prévus dans les outils Sanders, selon Jean-Philippe Puig, DG de sa maison mère Sofiprotéol, lors de l'annonce de la reprise à LDC du site de Huttepain-Bouix (Piacé, Sarthe). Le groupe, qui affiche ses ambitions internationales (dont la construction de trois usines prévues en Algérie, par exemple) se place à la 25e place internationale dans le récent classement de Watt (World's 2014 Top feed companies). Le second français, InVivo arrive à la 34e place et le troisième, Triskalia à la 53e. Avec ses dix-sept usines (Triskalia et Nutréa), le groupe breton poursuit son plan avec 2,5 M€ par an d'investissement sur le conditionnement thermique et la logistique (chargement vrac).

Au-delà des volumes, l'alimentation animale française cherche la valeur ajoutée. C'est notamment le cas d'InVivo qui, avec le rachat du suisse Pancosma, se place sur le marché international des additifs. La société suisse réalisant 57 M€ de CA dans les arômes, les oligo-éléments et les extraits de plantes. InVivo renforce ainsi sa filiale Néovia (12 M€ de CA) et devrait garder les deux marques. Ainsi, aux Etats-Unis où Neovia est absente, Pancosma intégrera sa gamme. InVivo, qui a affiché l'ambition de doubler les revenus de sa branche nutrition et santé animale en dix ans, devrait voir ses effectifs approcher de 7 200 salariés. Le groupe, qui emploie 5 500 personnes a en effet aussi repris Total Alimentos (1 400 salariés) qui produit 350 000 t d'aliments pour animaux au Brésil. L'achat ne vise pas seulement sa troisième place sur le marché brésilien du petfood mais aussi ses positions en aliments des ruminants, des chevaux et des poissons.

La valeur ajoutée peut également être portée par la technologie. C'est notamment le cas des nouveaux partenaires de Valorex. L'entreprise possède en propre deux usines à Combourtillé et Châtillon-en-Vendelais (Ille-et-Vilaine) et a noué un partenariat de longue date avec l'usine InVivo d'Argentan (Marne). Elle double cette année le nombre d'usines produisant sous sa licence en France, en favorisant, par là même, de nouvelles installations d'extrusion : la nouvelle usine Ekoranda d'Ingrandes-sur-Vienne (Vienne) dans laquelle elle est actionnaire à 25 % aux côtés de Terrena (51 %) et de Sofiprotéol (25 %), l'usine Melila de Sainte-Radegonde (Aveyron) et le moulin d'Avanne, de Chays Frères (Doubs).

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